Madagascar a choisi de moderniser l’enseignement du droit du travail en conformité avec les normes internationales du travail

News | 26 March 2018

Grâce à l’appui de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et de la Coopération française, les professeurs et praticiens de droit des différentes universités publiques et privées de toutes les régions de Madagascar se sont réunies pendant quatre jours, du 13 au 16 mars 2018 à la Maison commune des Nations Unies Antananarivo, pour échanger sur la mise en conformité des curricula de formation avec les Normes internationales du Travail (NIT).

En effet, le système juridique malgache fait partie des systèmes de droit civil et la Constitution malgache accorde une place explicite au droit international. Madagascar s’est caractérisé dans le passé par l’adoption de décisions judiciaires en matière du droit du travail inspirées par les normes internationales du travail.

Ce séminaire de formation vise principalement les enseignants du droit du travail et poursuit les objectifs essentiels de large diffusion et de pérennité, les enseignants devant être à même de développer leurs cours et de les prodiguer aux futurs praticiens du droit.

Afin de renforcer l’employabilité des jeunes diplômés et de les rendre plus compétitifs sur le marché de travail, l’enseignement des Normes internationales du Travail et des Principes et Droits Fondamentaux au Travail s’avère primordial à Madagascar pour que ces jeunes futurs entrepreneurs, futurs employeurs et futurs travailleurs soient à même de contribuer à l’instauration du travail décent pour eux-mêmes et pour les autres.

Lors de la cérémonie d’ouverture, M. Christian Ntsay, Directeur du Bureau de Pays de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles a remercié la coopération française qui accompagne ce processus qui reste structurant, et les experts de l’OIT, Mme Christina Holmgren et Pr Rachid Filali, qui ont facilité les échanges dans la compréhension de l’évolution des Normes internationales du Travail par rapport aux réalités nationales. Il a également souligné que l’OIT pense qu’il est temps que le rapprochement du monde du travail et des entreprises avec le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur puisse s’établir, non seulement par rapport aux problèmes globaux de l’employabilité, mais également pour la bonne connaissance du droit et des sources du droit. C’est dans ce cadre qu’il a déclaré que « Nous ne pouvons pas faire évoluer ce rapprochement tant que le socle de connaissances ne soit pas renforcé.»