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Consultation de Paris sur l’emploi des jeunes: «Nous sortir de la précarité est la priorité»

La précarisation des conditions de vie et de travail des jeunes fut au cœur des discussions de l’atelier sur l’emploi des jeunes organisé le 21 mars dernier par le Bureau de l’Organisation internationale du Travail (OIT) en France.

News | 29 March 2012

PARIS (Nouvelles de l’OIT) – La précarisation des conditions de vie et de travail des jeunes fut au cœur des discussions de l’atelier sur l’emploi des jeunes organisé le 21 mars dernier par le Bureau de l’Organisation internationale du Travail (OIT) en France.

Comme beaucoup d’autres à travers le monde, les jeunes Français n’échappent pas à l’explosion du chômage depuis 2008. Il leur devient de plus en plus difficile de trouver autre chose qu’un emploi précaire. Découragés, certains finissent même par se retirer du marché du travail, comme le rapporte l’étude de l’OIT sur les Tendances mondiales de l’emploi des jeunes.

Dans ce contexte et dans le cadre d’une série de consultations nationales menées par l’OIT dans plus de 40 pays afin de recueillir les points de vue des jeunes sur le marché de l’emploi, le Bureau de l’OIT à Paris a organisé un débat sur les moyens d’agir en faveur du travail décent pour les jeunes.

Des représentants d’organisations d’employeurs, de syndicats et de mouvements de jeunesse y ont insisté sur le sentiment de «déclassement» des jeunes.

Selon le représentant de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF), Emmanuel Zemmour, «Les risques actuels du marché du travail, stages, intérim, contrats à durée déterminée, rémunérations au salaire minimum sont largement supportés par les jeunes quel que soit leur niveau de qualification.»

«Il serait tentant d’identifier des difficultés propres à la jeunesse pour expliquer ses problèmes d’insertion professionnelle» a-t-il poursuivi, «Pourtant les jeunes n’ont pas de problèmes avec l’emploi, c’est l’emploi qui a un problème avec les jeunes.»

Pour le représentant de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, Michaël Suaud, la dégradation des conditions de vie professionnelle a «conduit toute une génération à revoir ses ambitions à la baisse: la quête d’une stabilité a remplacé celle de l’ascension sociale».

Les participants ont souligné la nécessité de s’entendre sur cette «notion» de jeunesse qui reflète une grande diversité de situations. «Il n’existe pas une mais plusieurs jeunesses», ont relevé plusieurs participants.

Comment dépasser ces difficultés pour accéder à des emplois décents?

Les participants à cette matinée d’échange ont formulé plusieurs propositions:

Pour Sandrine Forzy, représentante du Comité pour les relations nationales et internationales des Associations de Jeunesse et d'Education Populaire «Il faut considérer les jeunes comme acteurs du changement».

Un représentant du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD) a suggéré de «créer des ponts entre la jeunesse et les PME, permettre des stages mieux rémunérés pour attirer les jeunes vers les petites entreprises» et «mettre en place un portail d'information sur les formations porteuses d’emploi et les secteurs en tension».

Enfin, des représentants syndicaux ont plaidé pour que cesse la stigmatisation des jeunes afin qu’ils soient considérés comme des salariés et des responsables comme les autres.

L’OIT associe la jeunesse au débat sur la crise de l’emploi des jeunes au travers des divers réseaux sociaux. Les jeunes du monde entier peuvent s’exprimer sur l’emploi des jeunes sur les pages Facebook (www.facebook.com/youth.ilo) ou Twitter (www.twitter.com/oitinfo) de l’OIT.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter le Programme de l’OIT pour l’emploi des jeunes: youth@ilo.org, ou le Département de la communication et de l’information publique au +4122/799-7912, communication@ilo.org.