GENÈVE (Nouvelles du BIT) – L’Organisation internationale du Travail (OIT) célèbrera le centenaire de la Journée internationale de la femme avec un débat qui aura lieu le lundi 7 mars, mettant l’accent sur le rôle de l’égalité entre les sexes pour garantir une reprise durable et équitable.

Sur le thème «Après la crise, les femmes au cœur de la reprise!», un panel d’experts va débattre de la manière dont les mesures stratégiques adoptées au lendemain de la pire crise économique que l’on ait connue depuis la Grande dépression peuvent assurer une égalité des chances et de traitement aux femmes et aux hommes en ce qui concerne l’emploi et les conditions de travail. Le panel mettra l’accent sur les politiques de développement des compétences et de formation, contribuant au thème choisi par l’ONU pour cette Journée: «L’égalité d’accès à l'éducation, à la formation, aux sciences et aux technologies: vers un travail décent pour les femmes».

La première Journée officielle de la femme fut célébrée en 1911 suite à la décision de la Conférence internationale des travailleuses qui s’était tenue à Copenhague l’année précédente. A cette époque, dans des pays comme l’Autriche et l’Allemagne, la principale revendication était le droit de vote, alors qu’aux Etats-Unis les femmes manifestaient contre les mauvaises conditions de travail qui avaient provoqué un incendie dans une usine textile, tuant 146 travailleurs, essentiellement des ouvrières d’origine immigrée.

Un siècle plus tard, en dépit des progrès réalisés, il reste beaucoup à faire pour parvenir à l’égalité entre hommes et femmes au travail. «La crise a permis de révéler et de renforcer les inégalités qui existaient déjà. Réaliser l’égalité des sexes demeure un défi colossal. Pour nous assurer une reprise durable et équitable et une mondialisation juste, nous devons apporter des réponses qui intègrent la dimension de genre», a déclaré le Directeur général du BIT, Juan Somavia.

Selon les dernières Background paper: Making the crisis recovery work for women! disponibles, les hommes comme les femmes continuent de ressentir les effets de la crise économique, avec un taux de chômage mondial qui se situe à 6 pour cent pour les hommes en 2010 et 6,5 pour cent pour les femmes.

Jane Hodges, directrice du Bureau de l’OIT pour l’égalité entre hommes et femmes souligne la persistance d’une nette ségrégation des femmes dans des secteurs qui se caractérisent généralement par de faibles rémunérations, de lourds horaires de travail et des contrats de travail informels. Cela se traduit par un pourcentage plus élevé de femmes confinées dans l’emploi vulnérable à l’échelle mondiale (51,8 pour cent) que d’hommes (48,9 pour cent). Les femmes sont aussi reléguées au second plan lorsqu’il s’agit de l’accès à la formation et à l’éducation, surtout dans le monde en développement.

Depuis sa création en 1919, l’OIT a toujours soutenu les principes de l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale et de non discrimination. En 2009, la Conférence internationale du Travail a adopté une résolution sur L’égalité hommes-femmes au cœur du travail décent qui oriente les efforts vers l’instauration d’un marché du travail auquel tous les hommes et toutes les femmes pourront prendre une part active en toute liberté. La même année, la CIT a adopté le Pacte mondial pour l’emploi en vue d’aider à amortir l’impact social de la crise. Entre autres mesures, le Pacte plaidait pour que les plans de relance prennent en compte les questions d’égalité entre les sexes.

Pour plus de renseignements concernant l’événement organisé par le BIT à l’occasion de la Journée internationale de la femme, veuillez consulter L'OIT célèbre la Journée internationale de la Femme

Pour toute autre information, merci de contacter le Département de la communication et de l’information publique du BIT: communication@ilo.org ou + 4122/799-7912.