Assemblée générale des Nations Unies
Des entreprises et des dirigeants mondiaux s’engagent à réduire l’écart de rémunération entre hommes et femmes d’ici à 2030
En marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, les membres de la Coalition internationale sur la rémunération égale ont manifesté publiquement leur engagement à combler l’écart de rémunération entre hommes et femmes.

A l’échelle mondiale, et dans tous les segments de la population active, les femmes sont moins payées que les hommes pour un travail de valeur égale. L’inégalité de rémunération est l’un des obstacles majeurs à la réussite professionnelle des femmes et à la croissance économique, un problème crucial qui a été élevé au rang de priorité dans les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies, en particulier les ODD 8.5 et 5. L’égalité de rémunération, en plus de l’autonomisation des femmes, peut avoir un impact significatif sur la réalisation d’autres objectifs majeurs, tels que la promotion de sociétés inclusives, la réduction de la pauvreté et la création des conditions propices au travail décent et à l’égalité des sexes.
En tant que dirigeants du secrétariat d’EPIC, le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, la Directrice exécutive d’ONU Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, et le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, ont promis d’accélérer les progrès en matière de réduction de l’écart salarial en conviant des dirigeants mondiaux à faire part de leur expérience, à documenter et diffuser leurs bonnes pratiques et à porter sur la scène politique mondiale la question de l’inégalité de rémunération entre les sexes.
Le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, a déclaré: «Le fait qu’à travers le monde les femmes continuent d’être moins payées que les hommes pour un travail de valeur égale est l’une des manifestations les plus répandues, visibles et tangibles de discrimination. Il y a urgence à faire en sorte que ce message soit enfin entendu et que les choses commencent à bouger».
Dans l’assistance, parmi les dirigeants mondiaux se trouvaient le Président de l’Islande, Guðni Th. Jóhannesson, et la Vice-présidente et ministre des Affaires étrangères de la République de Panama, Isabel de Saint Malo de Alvarado. Les gouvernements, du Pérou à la Jordanie, de la Suisse au Canada, ont affiché leur vision commune pour accélérer les progrès en vue de réaliser l’égalité de rémunération en promettant de:
- mettre en œuvre une législation qui interdise les rémunérations inégales dans les secteurs public et privé
- créer des commissions nationales qui veillent au respect des lois sur la rémunération égale
- lancer des campagnes nationales de sensibilisation sur l’importance de la rémunération égale
Le Secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a déclaré: «Les écarts salariaux entre les sexes ne sont pas seulement injustes pour celles qui les subissent mais ils sont aussi préjudiciables pour nos économies. Si l’égalité de rémunération n’existe pas, la productivité en souffre, de même que la compétitivité et l’économie au sens large». Il a affirmé qu’il était «en notre pouvoir d’apporter une amélioration immédiate dans la qualité de vie de centaines de millions de femmes et de leurs familles si nous parvenons à réaliser l’égalité de rémunération entre hommes et femmes».
Les principales promesses faites au cours de la conférence sont les suivantes:
- Le Président de l’Islande, Guðni Th. Jóhannesson, s’est engagé à faire appliquer la loi de son pays sur la Certification en matière d’égalité de rémunération. La loi prohibe les pratiques discriminatoires fondées sur le genre et exige que les hommes et les femmes travaillant pour le même employeur touchent la même rémunération et jouissent des mêmes conditions d’emploi.
- La Confédération syndicale internationale a promis de faire connaître les initiatives qui visent à instaurer l’égalité de rémunération grâce à des campagnes de sensibilisation pour l’investissement dans les modes de garde pour enfants, la création de minimums vitaux et la garantie d’une protection sociale aux travailleurs du soin.
- L’Organisation internationale des employeurs a promis de renforcer ses actions visant à promouvoir les bonnes pratiques en matière d’égalité des sexes et de non-discrimination dans le cadre de son engagement à préserver et défendre les principes et les droits fondamentaux au travail, tout en accordant une attention particulière à la discrimination fondée sur le genre en matière de rémunération.
- Des organisations de la société civile, dont Save the Children et CIVICUS, ont promis d’encourager leurs membres à réduire les écarts salariaux et à procéder en interne à une révision de leurs politiques de rémunération pour garantir l’équité entre hommes et femmes.
Des entreprises mondiales ont également participé à cet événement, dont IKEA, Deloitte, Pepsi Co, Nestlé et Novartis AG qui ont affirmé leur adhésion à la mission de l’EPIC en s’engageant par exemple à:
- examiner leurs pratiques d’embauche et de promotion afin de réduire les préjugés inconscients et les obstacles structurels
- identifier les bonnes pratiques et les promouvoir afin d’assurer l’équité pour tous les travailleurs
- mettre en œuvre des politiques interdisant les discriminations fondées sur le genre
Participez à la conversation autour de l’égalité de rémunération sur les réseaux sociaux avec les hashtags #EqualPay et #EPICpledge et suivez @ONUFemmes, @OITinfo et @OCDE_fr sur Twitter
Contacts pour la presse
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