Sporting Chance Forum

L’OIT salue l’engagement de fonder un Centre pour le sport et les droits de l’homme

Des agences de l’ONU – dont l’OIT –, des groupes de défense des droits de l’homme, des athlètes, des organisations syndicales et patronales, des gouvernements et d’autres acteurs s’engagent à mettre sur pied un centre pour aider à gérer les risques que le sport fait peser sur les droits humains. L’OIT a salué cette annonce faite lors d’une réunion à Genève, les 30 novembre et 1er décembre.

Actualité | 30 novembre 2017
© Rogrigo Soldon
GENÈVE (OIT Infos) – L’OIT a salué la volonté d’une coalition internationale d’installer un centre qui œuvrera pour prévenir, atténuer et remédier aux risques découlant du sport pour les droits de l’homme.

«Je tiens à saluer les efforts de tous les acteurs concernés qui se sont regroupés pour prendre cet engagement de fond», a déclaré Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.

M. Ryder était l’un des intervenants à la session d’ouverture du Sporting Chance Forum, organisé à Genève pendant deux jours, où les acteurs du secteur sportif ont annoncé leur décision de créer un Centre pour le sport et les droits de l’homme en 2018.

L’annonce a été faite par le Comité directeur de Mega-Sporting Events Platform for Human Rights, une alliance qui réunit des agences des Nations Unies – dont l’OIT –, des gouvernements, des organisations sportives, des athlètes, des organisateurs, des sponsors, des diffuseurs, des représentants de la société civile, des syndicats et des organisations d’employeurs, ainsi que des groupes de défense des droits de l’homme.

Le centre apportera son appui aux initiatives des différents acteurs, ainsi qu’aux individus appartenant aux groupes concernés ou qui pourraient l’être.

“Les expériences passées ont montré que les grands événements sportifs peuvent s’accompagner de graves violations des droits de l’homme s’ils ne sont pas gérés correctement»

Guy Ryder, Directeur général de l’OIT

«Les expériences passées ont montré que les grands événements sportifs peuvent s’accompagner de graves violations des droits de l’homme s’ils ne sont pas gérés correctement», a précisé M. Ryder. «Ensemble, nous pouvons prévenir, ou au moins atténuer, ces risques afin que de tels événements tiennent toutes leurs promesses et aient un impact positif sur la vie des gens – en étant non seulement sources de divertissement mais soient aussi créateurs d’emplois décents».

Dans son allocution au Forum, M. Ryder a mis en exergue les résultats obtenus par la Plateforme, à la fois sur le plan collectif et par ses membres à titre individuel, pour faire progresser les droits de l’homme dans le sport.

Il a aussi rappelé que l’OIT avait signé, début novembre, un accord avec le gouvernement du Qatar – qui accueillera la Coupe du monde de la FIFA en 2022 – pour mettre en œuvre un programme de coopération technique pour trois ans, en vue d’améliorer le respect des normes internationales du travail et de protéger les droits des travailleurs immigrés au Qatar.

Le Comité directeur de Mega-Sporting Events Platform for Human Rights est composé de représentants de: adidas Group, Amnesty International, BT plc, Organisation internationale du Travail (OIT), The Coca-Cola Company, Comité international olympique (CIO), Commission des droits de l’homme de Nouvelle-Zélande, Commission pour des jeux durables à Londres 2012, Confédération syndicale internationale (CSI), Fédération des jeux du Commonwealth (CGF), Fédération Internationale de Football Association (FIFA), Supporters de football d’Europe (FSE), gouvernement de la Suisse, gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), Human Rights Watch, Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), Organisation internationale des employeurs (OIE), Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Terre des Hommes, Transparency International Germany, Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Union européenne des associations de Football (UEFA), et UNI Sport-PRO.