Travail décent et la croissance inclusive

Le dialogue social peut contribuer aux entreprises durables et à la croissance inclusive

Les chefs d’Etat et de gouvernement, ainsi que les dirigeants de l’OIT et de l’OCDE, présentent une nouvelle publication sur les avantages du dialogue social entre les partenaires sociaux et avec les gouvernements.

Communiqué de presse | 18 septembre 2017

NEW YORK (OIT Infos) – Le dialogue social peut favoriser la productivité et la croissance des entreprises durables et déboucher sur de meilleurs niveaux de formation et de qualification pour les employés, a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, lors de la présentation d’une nouvelle publication de l’OIT, de l’OCDE et du secrétariat du Pacte mondial.

La note thématique, «Concrétiser le travail décent et la croissance inclusive: les avantages du dialogue social», a été présentée par le Directeur général de l’OIT lors d’une réunion du Pacte mondial à laquelle participaient des représentants de sociétés. Elle rappelle combien un vrai dialogue social peut être mutuellement avantageux pour les gouvernements, les entreprises, les travailleurs et la société tout entière.

«Prenez, par exemple, le cas de la construction du Terminal 5 de l’aéroport d’Heathrow au Royaume-Uni. Cet investissement de quatre milliards de livres a été réalisé sans une seule heure de travail perdue en conflits, avec un taux d’absentéisme inférieur à la moyenne, et à coûts réduits – tout cela en préservant des normes du travail au-dessus de la moyenne du secteur», a précisé M. Ryder. «Cela n’a pas été le fruit du hasard mais le résultat du dialogue social entre les syndicats concernés et la direction qui ont élaboré une convention collective cadre pour les multiples producteurs et fournisseurs impliqués.»

Le Directeur général de l’OIT a aussi cité des exemples d’Afrique et d’Asie, entre autres, où le dialogue social peut aboutir à de meilleurs niveaux de formation et de qualification ou qui, en période de baisse d’activité, peut conduire à des négociations sur la protection de l’emploi en échange de réductions temporaires de la durée du travail et des salaires.

«En Suède même, on estime que, grâce à l’Accord de crise conclu pendant la dernière grande récession économique, 12 000 emplois ont pu être sauvés, les entreprises ont pu redémarrer plus vite et conserver un plus grand nombre de leurs employés qualifiés», a signalé M. Ryder.

«Le Pacte mondial consiste à garantir que davantage de personnes dans le monde disposent d’emplois stables et de bonne qualité et que nos ressources économiques sont distribuées de manière plus équitable», a déclaré Stefan Löfven, Premier ministre de Suède. «La mondialisation offre des opportunités mais exige une répartition plus équitable. Plus de gens ont besoin de conditions de travail décentes et d’un salaire qui leur permette de vivre. C’est une condition préalable si nous voulons que la mondialisation soit une force positive.»

Le Pacte mondial est un partenariat mondial multipartite qui vise conjointement à résoudre les difficultés que connaît le marché du travail mondial et à permettre à tous les individus de bénéficier de la mondialisation.