Guy Ryder affirme l’importance du travail décent pour réduire la pauvreté et les inégalités et briser le piège de la croissance faible
S’adressant au Comité monétaire et financier international et au Comité du développement à Washington, le Directeur général de l’OIT a relevé que, dans ce contexte de croissance ralentie, la conjoncture des marchés du travail demeurait incertaine et risquait de se détériorer.
WASHINGTON (OIT Infos) – Depuis huit ans, l’économie mondiale ne s’est pas pleinement relevée de la crise financière mondiale et il est fort probable qu’elle reste bloquée par un rythme de croissance faible si des mesures coordonnées ne sont pas prises d’urgence pour stimuler la croissance et mieux la partager, a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder.
Le Directeur général de l’OIT a rappelé qu’il y a aujourd’hui plus de 70 millions de femmes et d’hommes sans emploi et qui en auraient un si la croissance d’avant la crise était revenue. Avec les dernières révisions à la baisse des perspectives mondiales, le déficit d’emplois pourrait atteindre 80 millions d’ici à 2020.
«La croissance mondiale des salaires réels a drastiquement chuté pendant la crise, s’est redressée en 2010 mais elle a de nouveau décéléré depuis. Si la Chine, où la croissance des salaires a été plus rapide que partout ailleurs, n’était pas incluse dans les calculs, la croissance salariale serait tombée en-dessous du un pour cent par an enregistré dans les années de crise», a déclaré M. Ryder. «Il est indispensable d’augmenter les possibilités de travail décent et de revaloriser les salaires pour sortir de cette impasse de croissance faible et pour relancer un cercle vertueux d’investissements supplémentaires, de hausse de la productivité, d’entreprises durables, et de croissance des salaires et de la consommation».
Selon des enquêtes menées dans 28 pays, un quart des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni étudiants, ni pourvus d’un travail, ni en formation (NEET), un statut porteur de risques de sous-emploi, de détérioration des compétences et de découragement. En outre, entre 1995 et 2016, le taux d’activité des femmes au niveau mondial est tombé de 52,4 pour cent à 49,6 pour cent. A l’échelle mondiale, les femmes gagnent 77 pour cent de ce que gagnent les hommes.
«On estime que 156 millions de jeunes qui travaillent, soit 38 pour cent des jeunes travailleurs dans les pays émergents et en développement, vivent dans une pauvreté extrême ou modérée. Le potentiel de la génération qui doit réaliser les Objectifs de développement durable du programme pour 2030 est en train d’être gâché», a regretté M. Ryder.
«Investir dans l’égalité des sexes au travail et permettre aux femmes et aux hommes de concilier responsabilités familiales et professionnelles est une priorité éminente pour la réforme structurelle du marché du travail et pour améliorer le potentiel productif de la main-d’œuvre mondiale», a-t-il ajouté.
Le Directeur général de l’OIT a également noté que l’objectif commun de l’OIT et de la Banque mondiale était d’augmenter le nombre de pays capables de fournir une protection sociale universelle, de soutenir les pays dans la conception et la mise en œuvre de systèmes de protection sociale durables et universels.
«La protection sociale universelle désigne un ensemble intégré de politiques visant à garantir à tous la sécurité et le soutien du revenu tout au long de leur vie – en accordant une attention particulière aux plus pauvres et aux plus vulnérables», a expliqué M. Ryder.
Dans ce contexte, il a attiré l’attention sur le programme Better Work OIT/SFI qui est opérationnel dans huit pays en développement dans le monde et axé sur les chaînes d’approvisionnement du textile et de l’habillement. Le programme permet de réduire la prévalence de pratiques abusives sur les lieux de travail, d’accroître la productivité et la rémunération, de réduire les journées de travail excessives, et de créer des effets positifs en dehors des usines pour les travailleurs et leurs familles.
Le Directeur général de l’OIT a également souligné que l’énorme mutation de l’emploi provoquée par l’ouverture du commerce et de l’investissement à l’échelle internationale «nécessitait de renforcer les institutions du marché du travail» pour faciliter la mobilité des travailleurs, renforcer la formation, promouvoir la fixation durable des salaires, garantir une protection sociale suffisante, améliorer les conditions de travail et renforcer le respect des normes internationales du travail.
«Les conventions de l’OIT, largement ratifiées, sur les principes et droits fondamentaux au travail sont des repères essentiels pour les mécanismes internationaux de gouvernance des investissements et des échanges commerciaux. Leur acceptation quasi universelle, qui démontre l’importance de l’adhésion à l’OIT, leur a permis de devenir une référence mondialement reconnue pour un traitement équitable au travail et un point de départ pour aborder les conditions de travail et le développement durable», a-t-iI dit.
«La collaboration réussie et continue entre l’OIT et la Banque en Ouzbékistan pour surveiller la récolte de coton et le recours au travail des enfants et au travail forcé a aussi servi de modèle de collaboration entre l’OIT et la Banque mondiale pour aider les pays à renforcer leurs capacités à appliquer les normes du travail dans le cadre des projets de la Banque mondiale».
Le Directeur général de l’OIT a rappelé qu’il y a aujourd’hui plus de 70 millions de femmes et d’hommes sans emploi et qui en auraient un si la croissance d’avant la crise était revenue. Avec les dernières révisions à la baisse des perspectives mondiales, le déficit d’emplois pourrait atteindre 80 millions d’ici à 2020.
«La croissance mondiale des salaires réels a drastiquement chuté pendant la crise, s’est redressée en 2010 mais elle a de nouveau décéléré depuis. Si la Chine, où la croissance des salaires a été plus rapide que partout ailleurs, n’était pas incluse dans les calculs, la croissance salariale serait tombée en-dessous du un pour cent par an enregistré dans les années de crise», a déclaré M. Ryder. «Il est indispensable d’augmenter les possibilités de travail décent et de revaloriser les salaires pour sortir de cette impasse de croissance faible et pour relancer un cercle vertueux d’investissements supplémentaires, de hausse de la productivité, d’entreprises durables, et de croissance des salaires et de la consommation».
Selon des enquêtes menées dans 28 pays, un quart des jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni étudiants, ni pourvus d’un travail, ni en formation (NEET), un statut porteur de risques de sous-emploi, de détérioration des compétences et de découragement. En outre, entre 1995 et 2016, le taux d’activité des femmes au niveau mondial est tombé de 52,4 pour cent à 49,6 pour cent. A l’échelle mondiale, les femmes gagnent 77 pour cent de ce que gagnent les hommes.
«On estime que 156 millions de jeunes qui travaillent, soit 38 pour cent des jeunes travailleurs dans les pays émergents et en développement, vivent dans une pauvreté extrême ou modérée. Le potentiel de la génération qui doit réaliser les Objectifs de développement durable du programme pour 2030 est en train d’être gâché», a regretté M. Ryder.
«Investir dans l’égalité des sexes au travail et permettre aux femmes et aux hommes de concilier responsabilités familiales et professionnelles est une priorité éminente pour la réforme structurelle du marché du travail et pour améliorer le potentiel productif de la main-d’œuvre mondiale», a-t-il ajouté.
Le Directeur général de l’OIT a également noté que l’objectif commun de l’OIT et de la Banque mondiale était d’augmenter le nombre de pays capables de fournir une protection sociale universelle, de soutenir les pays dans la conception et la mise en œuvre de systèmes de protection sociale durables et universels.
«La protection sociale universelle désigne un ensemble intégré de politiques visant à garantir à tous la sécurité et le soutien du revenu tout au long de leur vie – en accordant une attention particulière aux plus pauvres et aux plus vulnérables», a expliqué M. Ryder.
Dans ce contexte, il a attiré l’attention sur le programme Better Work OIT/SFI qui est opérationnel dans huit pays en développement dans le monde et axé sur les chaînes d’approvisionnement du textile et de l’habillement. Le programme permet de réduire la prévalence de pratiques abusives sur les lieux de travail, d’accroître la productivité et la rémunération, de réduire les journées de travail excessives, et de créer des effets positifs en dehors des usines pour les travailleurs et leurs familles.
Le Directeur général de l’OIT a également souligné que l’énorme mutation de l’emploi provoquée par l’ouverture du commerce et de l’investissement à l’échelle internationale «nécessitait de renforcer les institutions du marché du travail» pour faciliter la mobilité des travailleurs, renforcer la formation, promouvoir la fixation durable des salaires, garantir une protection sociale suffisante, améliorer les conditions de travail et renforcer le respect des normes internationales du travail.
«Les conventions de l’OIT, largement ratifiées, sur les principes et droits fondamentaux au travail sont des repères essentiels pour les mécanismes internationaux de gouvernance des investissements et des échanges commerciaux. Leur acceptation quasi universelle, qui démontre l’importance de l’adhésion à l’OIT, leur a permis de devenir une référence mondialement reconnue pour un traitement équitable au travail et un point de départ pour aborder les conditions de travail et le développement durable», a-t-iI dit.
«La collaboration réussie et continue entre l’OIT et la Banque en Ouzbékistan pour surveiller la récolte de coton et le recours au travail des enfants et au travail forcé a aussi servi de modèle de collaboration entre l’OIT et la Banque mondiale pour aider les pays à renforcer leurs capacités à appliquer les normes du travail dans le cadre des projets de la Banque mondiale».