Liberté syndicale

Une mission de l’OIT aux Îles Fidji interrompue

Les membres d'une mission de l’OIT sur la liberté syndicale ont été obligés de quitter Fidji sans avoir accompli leur mandat.

Actualité | 19 septembre 2012
GENEVE (OIT Info) – Le gouvernement fidjien a mis un coup d’arrêt à la mission que conduisait l’Organisation internationale du Travail (OIT) afin de vérifier les allégations des syndicats locaux concernant le manque de liberté syndicale, a annoncé l’OIT dans un communiqué publié mercredi 19 septembre.

Le gouvernement avait initialement donné son accord à cette mission de l’OIT mais il a tourné court lors de la première réunion du lundi 17 septembre. Le Bureau du Premier ministre a présenté la mission selon des termes de référence entièrement nouveaux, ce que l’OIT a trouvé inacceptable. De ce fait, la mission de l’OIT a été sommée de quitter Fidji immédiatement.

Le Directeur général de l'OIT, Juan Somavia, a fermement condamné «la décision unilatérale du gouvernement qui met davantage en lumière la situation critique de la liberté syndicale aux Fidji (...). Comme toujours, je demande au gouvernement de reconsidérer sa position et de continuer de collaborer avec l'OIT sur ces questions importantes pour la communauté internationale», a ajouté M. Somavia.

La mission de l’OIT était mandatée par le Comité de la liberté syndicale du Conseil d’administration de l'OIT et par la résolution sur Fidji adoptée à l’unanimité lors de la Réunion régionale Asie-Pacifique de l’OIT en décembre 2011.