Enquête de l’OIT: 5,5 millions d'enfants au travail aux Philippines
Le gouvernement a annoncé qu’il amplifiait la campagne en vue de faire cesser cette pratique d’ici à 2016.
MANILLE (OIT Info) – Une nouvelle enquête de l’OIT aux Philippines révèle que le nombre d’enfants âgés de 5 à 17 ans qui travaillent atteignait presque 5,5 millions en 2011.
Près de 3 millions de ces enfants exercent des travaux dangereux, ce qui est considéré comme l’une des pires formes de travail des enfants.
On dénombre approximativement 29 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans aux Philippines.
Voir le communiqué de presse pour plus d'informations.
La dernière fois qu’une enquête avait été menée (en 2001), 4 millions d’enfants au travail avaient été détectés, dont 2,4 millions exerçaient des travaux dangereux.
Les auteurs de l’enquête avertissent toutefois que les résultats de 2001 ne sont pas strictement comparables aux nouvelles conclusions.
Réagissant à ce constat, le gouvernement des Philippines a annoncé qu’il allait intensifier sa lutte contre le travail des enfants.
Le lancement à l’échelle nationale d’une campagne contre le travail des enfants a pour but de respecter l’échéance fixée par la communauté internationale pour mettre fin aux pires formes de travail des enfants d’ici à 2016.
«Nous devons revenir aux causes profondes du travail des enfants, qui sont liées à la pauvreté et au manque d’emplois décents et productifs», a déclaré Lawrence Jeff Johnson, Directeur du Bureau de pays de l’OIT pour les Philippines à Manille.
«Alors que nous nous efforçons de scolariser les enfants, de les garder à l’abri du travail des enfants, nous devons garantir un travail décent et productif aux parents et une protection sociale de base aux familles», a-t-il ajouté.
«Ce rôle n’incombe pas au seul gouvernement, mais aussi aux collectivités locales puisque le travail des enfants s’exerce souvent dans le secteur informel et dans des entreprises clandestines», rappelle M. Johnson.
A l’échelle mondiale, 215 millions d’enfants sont pris au piège du travail des enfants dont 115 millions en subissant les pires formes. Un récent rapport de l’OIT intitulé Combattre le travail des enfants: traduire l’engagement en action estime que les progrès enregistrés dans la réduction du travail des enfants à l’échelle mondiale ont souvent été mis à mal par l’incapacité à traduire les engagements dans la pratique.
Le rapport de l’OIT reconnaît cependant que d’importants progrès ont été accomplis dans certains pays pour améliorer le droit et la pratique; il constate aussi que la liste des pays ayant établi un plan national de lutte contre le travail des enfants s’allonge.
Le travail dangereux des enfants est défini comme susceptible, de par sa nature ou les circonstances dans lesquelles il s’exerce, de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant. Les enfants peuvent être directement exposés à des risques professionnels évidents comme l’utilisation d’outils tranchants ou de produits chimiques toxiques. D’autres dangers peuvent être moins apparents, comme le risque d’abus ou les problèmes engendrés par une durée du travail excessive.
Près de 3 millions de ces enfants exercent des travaux dangereux, ce qui est considéré comme l’une des pires formes de travail des enfants.
On dénombre approximativement 29 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans aux Philippines.
Voir le communiqué de presse pour plus d'informations.
La dernière fois qu’une enquête avait été menée (en 2001), 4 millions d’enfants au travail avaient été détectés, dont 2,4 millions exerçaient des travaux dangereux.
Les auteurs de l’enquête avertissent toutefois que les résultats de 2001 ne sont pas strictement comparables aux nouvelles conclusions.
Réagissant à ce constat, le gouvernement des Philippines a annoncé qu’il allait intensifier sa lutte contre le travail des enfants.
| Nous devons revenir aux causes profondes du travail des enfants, qui sont liées à la pauvreté et au manque d’emplois décents et productifs.» Lawrence Jeff Johnson |
«Nous devons revenir aux causes profondes du travail des enfants, qui sont liées à la pauvreté et au manque d’emplois décents et productifs», a déclaré Lawrence Jeff Johnson, Directeur du Bureau de pays de l’OIT pour les Philippines à Manille.
«Alors que nous nous efforçons de scolariser les enfants, de les garder à l’abri du travail des enfants, nous devons garantir un travail décent et productif aux parents et une protection sociale de base aux familles», a-t-il ajouté.
«Ce rôle n’incombe pas au seul gouvernement, mais aussi aux collectivités locales puisque le travail des enfants s’exerce souvent dans le secteur informel et dans des entreprises clandestines», rappelle M. Johnson.
A l’échelle mondiale, 215 millions d’enfants sont pris au piège du travail des enfants dont 115 millions en subissant les pires formes. Un récent rapport de l’OIT intitulé Combattre le travail des enfants: traduire l’engagement en action estime que les progrès enregistrés dans la réduction du travail des enfants à l’échelle mondiale ont souvent été mis à mal par l’incapacité à traduire les engagements dans la pratique.
Le rapport de l’OIT reconnaît cependant que d’importants progrès ont été accomplis dans certains pays pour améliorer le droit et la pratique; il constate aussi que la liste des pays ayant établi un plan national de lutte contre le travail des enfants s’allonge.
Le travail dangereux des enfants est défini comme susceptible, de par sa nature ou les circonstances dans lesquelles il s’exerce, de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant. Les enfants peuvent être directement exposés à des risques professionnels évidents comme l’utilisation d’outils tranchants ou de produits chimiques toxiques. D’autres dangers peuvent être moins apparents, comme le risque d’abus ou les problèmes engendrés par une durée du travail excessive.