L’OIT au Sommet Rio+20: intégrer l’inclusion sociale et la protection de l’environnement

S’exprimant lors d’un panel de discussion de la Conférence Rio+20, le Directeur général de l’OIT a mis en exergue le rôle des politiques sociales dans la transition vers l’économie verte.

Actualité | 22 juin 2012
RIO DE JANEIRO – Le Directeur général de l’OIT, Juan Somavia, a exhorté les gouvernements participant au Sommet Rio+20 sur le développement durable à intégrer l’inclusion sociale et la protection de l’environnement.

«Vous devez savoir ce dont les populations ont besoin pour formuler un plan à long terme qui vise à satisfaire leurs besoins fondamentaux en même temps que ceux du développement durable», a déclaré M. Somavia au cours d’un panel de discussion sur le socle de protection socio-environnemental organisé par le gouvernement brésilien.

Le socle de protection socio-environnementale désigne un concept dans lequel les initiatives de protection sociale mettent l’accent sur les activités en faveur de l’environnement; un concept que le Brésil affirme mettre en œuvre au travers de ses programmes de soutien financier pour les personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté.

Par exemple, les familles qui bénéficient d’une aide financière dans le cadre du programme Bolsa familia – décrit comme un dispositif anti-pauvreté – peuvent obtenir un revenu supplémentaire dans le cadre de la Bolsa verde si elles s’engagent dans des activités de préservation de l’environnement.
La dimension sociale est un facteur déterminant à prendre en considération lors d’une crise."

M. Somavia a souligné la nécessité de stimuler l’économie, de favoriser l’expansion de la classe moyenne et de créer des emplois afin de sortir de la crise. Il a également invité les gouvernements à tenir compte des coûts sociaux lorsqu’ils envisagent d’adopter des mesures macroéconomiques.

«La dimension sociale est un facteur déterminant à prendre en considération lors d’une crise», a-t-il ajouté.

L’OIT estime que l’Agenda pour le travail décent offre un cadre permettant de mieux intégrer les trois dimensions du développement durable – croissance économique, progrès social et inclusion sociale.

L’emploi productif et décent constitue aussi le lien entre le développement durable, la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale, selon l’OIT.

L’OIT considère le Sommet de l’ONU comme «une occasion unique d’utiliser tout le potentiel de l’Agenda pour le travail décent et d’en faire un préalable à une mondialisation durable, plus équitable et plus verte».