GENÈVE (Nouvelles de l’OIT) – Le Président tunisien, dont le pays a été à l’origine du premier soulèvement populaire qui a conduit au Printemps arabe, a adressé un message fort à la communauté internationale en insistant sur la nécessité de prendre en compte les aspirations des populations à plus de justice sociale, faute de quoi on pourrait assister à une «explosion de violence à tout moment».

«Les populations n’accepteront plus jamais pauvreté et marginalisation», a-t-il insisté.

«Une démocratie sans justice sociale ne peut être durable» a poursuivi M. Marzouki, appelant au «droit au développement durable». Pour cela, il faut, pour son pays, «saisir une opportunité historique amenée par la crise économique et la révolution pour aboutir à une société plus juste».

Les populations n’accepteront plus jamais pauvreté et marginalisation.» Président Marzouki

Afin d’aboutir à son objectif, le Président tunisien entend privilégier le dialogue social entre le gouvernement, les syndicats et les chefs d’entreprise, concertation qui devrait amener à la signature le 14 janvier 2013 du Pacte social tripartite pour la paix et la stabilité sociale, centré sur la promotion du travail décent.

Au passage, le Président tunisien a salué la contribution de l’OIT dans ce processus et le soutien apporté par l’organisation onusienne depuis la révolution du 17 décembre 2010.

M. Marzouki compte d’ailleurs s’appuyer sur l’exemple de politiques menées avec succès dans d’autres pays, notamment latino-américains, afin de stimuler l’activité économique et de réduire le chômage qui continue de toucher la société tunisienne, notamment les jeunes, dans ce qu’il qualifie lui-même de «bataille longue et difficile» menant au développement durable de la Tunisie.

Extraits vidéo de l'allocution du Président zambien Michael Chilufya Sata la 101e Conférence internationale du Travail