L’OIT présente le Pacte mondial pour l’emploi en Argentine

Lors d’une réunion tri-partite en Argentine de présentation du Pacte mondial pour l’emploi , l’OIT a annoncé que le chômage urbain était retombé à 7,3% en Amérique latine et dans les Caraïbes, soit son niveau d’avant la crise.

Actualité | 8 avril 2011

BUENOS AIRES – L’OIT a annoncé aujourd’hui, dans le cadre d’une réunion tripartite sur l’application, en Argentine, des recommandations du Pacte mondial pour l’emploi, que le taux de chômage urbain en Amérique latine et dans les Caraïbes était revenu à son niveau d’avant la crise financière, soit 7,3%.

La directrice régionale de l’OIT pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Elizabeth Tinoco, a souligné que la baisse du taux de chômage est certes une bonne nouvelle mais que « de nombreux défis nous attendent encore » pour ce qui est de créer des emplois en plus grand nombre et de meilleure qualité, objectif « qui est au cœur du Pacte mondial ».

Mme Tinoco ainsi que plusieurs directeurs et spécialistes de l’OIT ont participé ce mercredi à une réunion tripartite convoquée par l’Organisation sur le thème « Le Pacte mondial pour l’emploi en Argentine ».

Ont assisté à cette rencontre le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale de l’Argentine, Carlos Tomada, ainsi que des représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs du pays.

Le Pacte mondial pour l’emploi a été adopté à l’OIT par les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs en juin 2009, pendant la crise financière internationale, mais Mme Tinoco a expliqué que « sa validité va au-delà de la présente crise » et que cet instrument peut servir de base à « un nouveau modèle de développement social et de croissance économique ».

En 2010, le taux régional de chômage urbain est retombé à 7,3 %, c’est-à-dire à son niveau de 2008, avant que ne se manifestent les effets de la crise. Il avait modérément augmenté en 2009, passant alors à 8,1%. Selon les chiffres présentés ici, il devrait se maintenir à un niveau de 7,3 ou 7,2% en 2011, alors que la région continuera de connaître une croissance supérieure à 4%.

Mme Tinoco a souligné qu’il fallait prendre des mesures pour générer une croissance riche en emplois tout en se penchant sur des questions comme celles de la qualité des emplois, de l’ampleur alarmante du secteur informel dans la région, du faible niveau de protection sociale et de l’augmentation insuffisante des salaires réels.

Elle a en outre parlé du défi que représente l’emploi des jeunes et qui, a-t-elle précisé, est une priorité pour l’OIT. A l’heure actuelle, le taux de chômage urbain touche 13% des jeunes, soit 2,5 fois plus que les adultes. En outre, 20% des 106 millions de jeunes de la région n’étudient pas ou ne travaillent pas.

« Les problèmes des jeunes sont structurels, c’est pourquoi ils doivent faire l’objet de mesures spécifiques », a-t-elle affirmé.

Le Pacte mondial pour l’emploi contient une série de recommandations stratégiques destinées à promouvoir le travail décent, protéger les personnes, créer un environnement favorable à des entreprises durables et stimuler le dialogue social.

« Il s’agit de placer l’emploi au cœur des politiques macroéconomiques », a déclaré la directrice régionale. Et d’ajouter : « une croissance économique sans emploi n’est pas viable ».

Le Pacte est conçu pour que chaque pays puisse appliquer les recommandations qu’il contient en fonction de ses besoins propres. Les participants à la réunion de Buenos Aires ont réfléchi aux mesures appliquées en Argentine pour faire face à la crise, aux enseignements à en tirer et à la voie à suivre pour aller de l’avant.

Pour de plus amples informations sur le Pacte mondial pour l’emploi, voir /jobspact/lang--fr/index.htm.

Pour prendre contact avec le service de presse de l’OIT :

Luis Córdova, cordova@oit.org.ar +51 989301246

Le Bureau international du Travail est le secrétariat permanent de l’Organisation internationale du Travail.