Journée mondiale de lutte contre le sida

Le Directeur général du BIT qualifie les programmes sur le VIH/sida de cruciaux face à la crise

Le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT, adopté un peu plus tôt cette année pour faire face à la crise mondiale économique et de l’emploi, a un rôle essentiel à jouer pour que le lieu de travail gère efficacement les répercussions de la crise sur les personnes vivant avec le VIH/sida, a indiqué le Directeur général du BIT Juan Somavia dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre.

Communiqué de presse | 30 novembre 2009

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – Le Pacte mondial pour l’emploi de l’OIT (Note 1), adopté un peu plus tôt cette année pour faire face à la crise mondiale économique et de l’emploi, a un rôle essentiel à jouer pour que le lieu de travail gère efficacement les répercussions de la crise sur les personnes vivant avec le VIH/sida, a indiqué le Directeur général du BIT Juan Somavia dans un discours prononcé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre.

M. Somavia a déclaré qu’en «période de crise économique, ce sont les plus fragiles qui ont tendance à être les premiers et les plus durement frappés. Les personnes qui vivent avec le VIH ou qui sont malades du sida appartiennent souvent aux segments les plus vulnérables de la société. Cumulant de multiples inconvénients, ils voient leurs moyens d’existence voire leur vie menacés».

«Le Pacte mondial pour l’emploi prône la mise en œuvre de programmes sur le VIH/sida au travail dans le cadre d’une réponse efficace à la crise. Il plaide également en faveur d’un socle de protection sociale afin que chacun ait accès aux services sociaux de base et que les plus pauvres bénéficient de revenus de transfert», explique M. Somavia.

Les recommandations politiques définies par le Pacte mondial pour l’emploi mettent l’accent sur la protection des personnes, un élément vital que le BIT considère comme absent de nombre des différents plans de relance mis en œuvre jusqu’à présent. Le Pacte définit des mesures testées et éprouvées en matière de protection sociale et de création d’emplois, qui ont pour but de contribuer à tracer une voie durable pour sortir de la crise économique.

En plus du Pacte, la Conférence internationale du Travail de juin 2010 va examiner une nouvelle norme internationale du travail sur le VIH/sida et le monde du travail. La recommandation devrait comprendre des dispositions sur les programmes de prévention et des mesures antidiscriminatoires aux niveaux national et du lieu de travail; elle devrait renforcer la contribution du monde du travail à la réalisation de l’objectif d’accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et à la prise en charge du VIH/sida.


Note 1 – Confrontés à la perspective d’une hausse mondiale prolongée du chômage, de la pauvreté et des inégalités, à la multiplication des faillites d’entreprises, les mandants tripartites de l’OIT, à savoir les gouvernements, les organisations d’employeurs et de travailleurs, ont adopté le Pacte mondial pour l’emploi en juin 2009. Ce dernier a par la suite reçu l’approbation de l’ECOSOC, du G8 et du G20. Pour répondre à la crise, le Pacte propose une série de mesures que les pays peuvent adapter à leurs besoins et conjonctures spécifiques et offre un éventail d’options fondées sur des exemples de réussites; il est aussi conçu pour informer et pour soutenir l’action au niveau multilatéral.