Un organe de l'OIT ajuste le salaire minimum des gens de mer

Sous-comité de la Commission paritaire maritime de l'Organisation internationale du Travail (OIT) a donné son accord mardi pour prolonger jusqu'au 31 décembre 2004 le montant du salaire minimum des gens de mer, fixé par l'Organisation à 465 dollars. Ce montant est applicable à compter du 1er janvier 2003. Il a également accepté de porter ce salaire minimum à 500 dollars au 1er janvier 2005.

Communiqué de presse | 8 juillet 2003

GENÈVE (Nouvelles du BIT) – Un Sous-comité de la Commission paritaire maritime de l'Organisation internationale du Travail (OIT) a donné son accord mardi pour prolonger jusqu'au 31 décembre 2004 le montant du salaire minimum des gens de mer, fixé par l'Organisation à 465 dollars. Ce montant est applicable à compter du 1er janvier 2003. Il a également accepté de porter ce salaire minimum à 500 dollars au 1er janvier 2005.

Le mécanisme de fixation du salaire minimum pour les marins expérimentés est prévu par la recommandation no 187 de 1996 sur les salaires et la durée du travail des gens de mer et les effectifs des navires. Ce salaire prend en compte une formule qui reflète les changements intervenus dans les prix à la consommation et dans les taux de change du dollar dans 49 pays et zones maritimes.

L'application de cette recommandation n'est pas obligatoire, à moins qu'un gouvernement ne choisisse de l'intégrer dans la législation nationale. Elle est néanmoins un instrument de référence pour les armateurs et les syndicats quand ils établissent des grilles de salaire. C'est le seul secteur ou, par le biais d'un mécanisme, l'OIT suggère un salaire mensuel de base.

Outre la question du salaire minimum, la commission donne aux armateurs et marins, ainsi qu'aux autorités nationales des orientations sur la manière d'interpréter ce salaire en regard des horaires de travail, des heures supplémentaires, des droits aux vacances, des repos hebdomadaires et des jours fériés.

Un pourcentage important des quelques 1,5 million de personnes que compte la communauté des gens de mer est touché par les changements dans le barème du salaire minimum recommandé par l'OIT. Le chiffre d'un million et demi englobe le personnel chargé de la restauration et de l'hotellerie à bord des navires de passagers ainsi que d'autres catégories de salariés, employés, par exemple, sur de petites embarcations côtières et des bateaux de pêche. Dix pays – les Philippines, l'Indonésie, la Chine, la Turquie, la Fédération de Russie, l'Inde, les Etats-Unis, l'Ukraine, la Grèce et la Japon – fournissent près de 60 pour cent de la communauté mondiale des gens de mer.

Avec un tonnage brut de plus de 2 millions de tonnes, trois pays ont émergé, en 2002, comme d'importantes nations maritimes: l'Espagne, le Cambodge et les Iles Caïman. L'Australie et Belize ne figurent plus sur la liste des 39 principales puissances maritimes du monde, si l'on en croit le Régistre des statistiques de la flotte mondiale de la Lloyds.