Journée internationale de la femme: Le BIT invite quatre correspondantes de guerre

A l'occasion de la Journée internationale de la femme, l'Organisation internationale du travail (OIT) organise ce 7 mars une conférence sur le thème: « Mission dangereuse: femmes journalistes dans les zones de conflit». A l'invitation de Juan Somavia, Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), la conférence établira ses quartiers, entre 11 heures et 12h30, dans la salle du Conseil d'administration, située au niveau R3, côté sud, du siège du BIT.

Communiqué de presse | 28 février 2003

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - A l'occasion de la Journée internationale de la femme, l'Organisation internationale du travail (OIT) organise ce 7 mars une conférence sur le thème: « Mission dangereuse: femmes journalistes dans les zones de conflit». A l'invitation de Juan Somavia, Directeur général du Bureau international du Travail (BIT), la conférence établira ses quartiers, entre 11 heures et 12h30, dans la salle du Conseil d'administration, située au niveau R3, côté sud, du siège du BIT.

Cette conférence sera animée par quatre journalistes, rendues célèbres par leurs reportages sur les points chauds de la planète. Récompensées chacune par de nombreux prix, elles viendront parler des conflits et des guerres qu'elles ont couvert, et surtout des défis spécifiques que cela pose, à elles en particulier, et aux femmes de manière générale.

Même si la présence de femmes dans le monde des médias n'est plus un scoop en soi, ces dernières sont encore fréquemment confrontées à des préjugés sexistes, quel que soit le niveau auquel elles exercent leur métier. Ainsi, de nombreuses femmes se voient critiquées au sein de leurs communautés pour avoir choisi de couvrir des sujets dangereux; d'autres doivent se battre contre la discrimination ambiante pour obtenir ce genre de reportages.

Les participantes à ce colloque sont :

Kate Adie, Royaume-Uni, Directrice des correspondants étrangers de la BBC. Dans sa longue carrière, Kate Adie a couvert la plupart des conflits majeurs de ces 20 dernières années. Ces reportages lui ont valu de nombreux prix. Elle recevra même le prestigieux Ordre de l'Empire Britannique en 1993. L'année dernière, elle a publié son autobiographie «La gentillesse des étrangers» ( The Kindness of Strangers).

Christine Anyanwu, Nigéria. Le prix de la liberté de la presse, Christine Anyanwu, le connaît mieux que personne: en 1995, elle a été condamnée à la prison à vie pour avoir évoqué la possibilité d'une tentative de coup d'Etat contre Sani Abacha, alors président du Nigéria. Elle sera libérée trois ans plus tard suite au décès de ce dernier. Elle gagnera de nombreux prix liés à la liberté de la presse, dont le plus prestigieux: le prix mondial de la liberté de la presse.

Barkha Dutt, Inde, journaliste vedette sur NDTV. Animatrice de deux émissions très populaires sur la première chaîne de télévision indienne, Barkha Dutt s'est surtout faite remarquer en 1999 par ses reportages en direct depuis la ligne de front, lors de la guerre de Kargil (Cachemire). Ces reportages lui ont permis, cette année-là, de remporter le prix de la meilleure femme journaliste. Grâce à elle et, pour la première fois en Inde, un conflit faisait l'objet d'un traitement télévisuel.

Nadia Mehdid, Algérie, rédactrice en chef des pages «international» à Asharq Al Awsat. A son arrivée en 1995 au journal «Asharq Al Awsat», Nadia Mehdid était la seule femme dans la salle de rédaction londonienne de ce quotidien. Après une période de dix années d'absence de son journal en Irak, elle fut également la première à retourner à Bagdad. Avant cette expérience londonienne, Nadia Mehdid avait commencé sa carrière de journaliste dans la presse indépendante algérienne. Elle continue aujourd'hui de témoigner sur la réalité de son pays d'origine, n'hésitant pas à se rendre dans les endroits les plus dangereux.

Ces huit dernières décennies, le BIT a joué un rôle primordial dans l'établissement de normes visant à promouvoir des chances égales pour l'accession des femmes au monde du travail. Dans ses nombreuses activités de par le monde et au sein de ses propres murs, le BIT considère comme prioritaire un traitement équitable entre les deux sexes. Pour plus d'informations sur l'événement mis sur pied à l'occasion de la Journée internationale de la femme et sur les questions de genre, veuillez contacter communication@ilo.org ou visitez notre site internet: www.ilo.org/communication.