Le Conseil d'administration du BITva débattre de la mondialisation, des suites du 11 septembre et des normes du travail au Myanmar

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - Les défis de la mondialisation, la situation du travail au Myanmar et les conséquences du 11 septembre pour l'emploi et les questions sociales sont au cœur de l'ordre du jour de la 283 e session du Conseil d'administration du Bureau international du Travail (BIT), qui va s'ouvrir ici le 11 mars.

Communiqué de presse | 8 mars 2002

GENÈVE (Nouvelles du BIT) - Les défis de la mondialisation, la situation du travail au Myanmar et les conséquences du 11 septembre pour l'emploi et les questions sociales sont au cœur de l'ordre du jour de la 283 e session du Conseil d'administration du Bureau international du Travail (BIT), qui va s'ouvrir ici le 11 mars.

Au cours de sa réunion de deux semaines, le Comité de la liberté syndicale du Conseil d'administration marquera son 50 e anniversaire par une table ronde à laquelle participeront deux dirigeants syndicaux libérés de prison grâce à ses recommandations.

Le Groupe de travail sur la dimension sociale de la mondialisation se réunira les 18 et 19 mars pour reprendre une discussion sur la libéralisation du commerce et l'emploi qu'il avait entamée à sa session de novembre. Le débat portera sur les relations complexes existant entre le commerce et la croissance économique ainsi que sur leurs conséquences pour l'emploi et sur le rôle des politiques et institutions nationales.

Les délégués examineront également une nouvelle étude sur l'investissement dans une économie mondialisée et le travail décent, étude qui expose les différentes manières d'attirer les investissements étrangers et d'en exploiter au mieux les retombées.

Le groupe de travail sera également saisi d'un rapport sur l'inauguration de la Commission mondiale sur la dimension sociale de la mondialisation, qui a eu lieu au BIT le 27 février. La nouvelle commission tiendra sa première réunion le 25 mars à Genève.

L'incidence sur l'emploi des événements du 11 septembre fera l'objet d'un des principaux documents soumis le 14 mars à la Commission de l'emploi et de la politique sociale de l'OIT (voir document GB.283/ESP/2, intitulé «Politiques propres à pallier les conséquences sociales et sur l'emploi des événements du 11 septembre 2001»).

Ce document fait le bilan des pertes d'emplois dans les secteurs les plus directement touchés, à la lumière du ralentissement de l'économie mondiale qui s'est amorcé au début de l'année. Il examine les initiatives prises à ce sujet par l'OIT, et notamment les réunions d'urgence rassemblant les employeurs, les syndicats et les administrations gouvernementales du secteur de l'aviation civile et de celui de l'hôtellerie et du tourisme.

Le document indique que les perspectives de reprise économique restant incertaines, les dirigeants politiques doivent être prêts à mener des actions coordonnées au plan international. Il est essentiel de stimuler l'investissement dans les pays en développement et de mettre en place des cadres politiques intégrés pour faciliter l'objectif du travail décent pour tous.

Par ailleurs, le comité examinera les actions entreprises pour assurer le suivi du Forum global sur l'emploi, qui s'est tenu ici en novembre dernier. Ce forum a proposé un programme d'action continu qui vise à faire de l'emploi le thème central de la politique économique et sociale.

Myanmar

Pour faire suite aux conclusions qu'il a adoptées à sa session de novembre 2001, le Conseil d'administration examinera un rapport sur la mission de coopération technique envoyée par le Directeur général à Yangon du 19 au 25 février 2002. A sa session de novembre, le Conseil d'administration a reconnu que le Myanmar avait fait des progrès dans la lutte contre le travail forcé et avait coopéré à l'enquête sans précédent d'une Mission de haut niveau d'experts de l'OIT. Cependant, le Conseil d'administration a également invité le Myanmar à faire des efforts urgents pour mettre fin au travail forcé, conformément aux discussions de la Mission de haut niveau, et a demandé au Directeur général d'ouvrir un dialogue visant à établir en ce domaine une présence continue et efficace de l'OIT dans le pays.

Autres questions

Le Conseil d'administration examinera également les rapports annuels qui doivent être soumis en vertu de la Déclaration de l'OIT relative aux principes et droits fondamentaux au travail sur la base d'une introduction rédigée par un groupe d'experts-conseillers. Ces rapports contiennent un examen annuel de la situation des pays qui n'ont ratifié aucune des conventions fondamentales de l'OIT sur les questions suivantes: liberté syndicale et négociation collective, travail forcé, travail des enfants et discrimination dans l'emploi et la profession. Par ailleurs, les experts-conseillers ont recommandé que l'OIT prenne contact avec les autorités afghanes au sujet de leurs besoins de coopération technique, afin de contribuer aux efforts de reconstruction du pays, efforts qui comprennent la promotion des principes et droits fondamentaux au travail dans le cadre d'une stratégie du développement.

Sous le slogan «Liberté, sécurité et voix au travail: 50 ans d'action du Comité de la liberté syndicale», le comité marquera son 50 e anniversaire par une table ronde qui se déroulera le 14 mars à 18 h 30, avec la participation de deux dirigeants syndicaux - Dita Sari (Indonésie) et Basile Mahan Gahé (Côte d'Ivoire) - qui ont été libérés de prison grâce à ses recommandations. Ken Douglas, ancien président du Conseil des syndicats de Nouvelle-Zélande, analysera l'incidence des recommandations du Comité de la liberté syndicale sur la législation du travail de son pays. Kadi Pärnits, président de l'Association centrale des syndicats estoniens, analysera les changements apportés à la législation syndicale de l'Estonie par suite des recommandations du comité et d'une mission de l'OIT. Jean-Jacques Oeschlin sera présent en sa capacité d'employeur et d'ancien rapporteur du comité. Du côté gouvernemental, Angelino Garzon, ministre du Travail de la Colombie, parlera des différents cas qui concernent son pays.

Le Conseil d'administration sera saisi d'un document (GB.283/4) sur l'examen des améliorations des activités normatives, document qui fait le point des discussions et décisions relatives à cette question. Ce document résume les progrès accomplis depuis le début des années quatre-vingt-dix et signale les principales initiatives prises par le Conseil d'administration et la Conférence internationale du Travail pour promouvoir toujours davantage les normes internationales du travail. En outre, il énumère un certain nombre de domaines qui peuvent faire l'objet d'une discussion plus approfondie dans le cadre de l'examen mené actuellement pour améliorer les activités normatives de l'OIT.