La future Convention de l'OIT sur le travail des enfants pourrait faciliter l'interdiction de la pornographie impliquant des enfants sur Internet

PARIS (Nouvelles du BIT) - Michel Hansenne, Directeur général du Bureau international du Travail, a déclaré aujourd'hui que la nouvelle Convention sur les pires formes de travail des enfants que l'Organisation internationale du Travail (OIT) envisage d'adopter prochainement, pourrait faciliter l'interdiction sur Internet de la pornographie et d'autres formes de travail des enfants.

Communiqué de presse | 18 janvier 1999

PARIS (Nouvelles du BIT) - Michel Hansenne, Directeur général du Bureau international du Travail, a déclaré aujourd'hui que la nouvelle Convention sur les pires formes de travail des enfants que l'Organisation internationale du Travail (OIT) envisage d'adopter prochainement, pourrait faciliter l'interdiction sur Internet de la pornographie et d'autres formes de travail des enfants.

«Les pays qui ratifieront cet instrument auront l'obligation d'interdire de telles pratiques, d'en punir les auteurs et d'éliminer, dans la pratique, de tels agissements», a-t-il expliqué à l'occasion d'une réunion d'experts, organisée dans cette ville, au siège de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) sur le thème: «Abus sexuel, utilisation des enfants à des fins pornographiques et pédophilie sur Internet: un défi international».

La nouvelle Convention de l'OIT devrait être adoptée lors de la Conférence internationale du Travail, réunion annuelle de l'Organisation, qui se tiendra à Genève au mois de juin prochain. Elle imposera, entre autres, l'interdiction des formes les plus préjudiciables de travail, notamment la servitude, la vente et le trafic d'enfants ainsi que l'utilisation d'enfants pour la prostitution ou la production de matériel pornographique. Son adoption devrait permettre aux Etats d'établir les priorités pour lutter contre l'exploitation des enfants.

Dans le cadre de son Programme international pour l'abolition du travail des enfants (IPEC), le BIT a lancé dans le monde entier 1200 plans d'action et mini-programmes visant à éliminer le travail des enfants ou à améliorer les conditions de travail de ceux qui ne peuvent faire autrement.

«A cet égard, l'utilisation d'Internet peut être d'un grand secours pour diffuser les informations auprès du plus grand nombre en temps réel et améliorer ainsi l'efficacité de ces mesures», a déclaré M. Hansenne. «L'expérience a montré qu'il était fondamental pour la réussite des activités que l'IPEC promeut, de susciter des actions préventives pour combattre les causes, sensibiliser les communautés concernées et atteindre les enfants à risque. A cet égard, une action résolue contre les abus utilisant Internet ne peut qu'être bénéfique aux activités de l'IPEC.»