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Intervention de Wang Xiaochu, vice-ministre des Ressources humaines et de la Sécurité sociale (Chine) |
Le rapide taux de croissance de la Chine pourrait ralentir, selon Wang Xiaochu, vice-ministre des Ressources humaines et de la Sécurité sociale de Chine. «Le développement de notre économie au rythme de 10 pour cent par an au cours des trente dernières années a eu un coût très élevé. Nous devons changer de modèle de développement et, dans cette stratégie, l’emploi sera une priorité. Nous allons réduire notre taux de croissance, mais nous allons améliorer l’état de l’économie chinoise.» Le ministre a également exprimé son inquiétude quant aux effets de la crise de la zone euro sur la croissance chinoise.
L’approche australienne du chômage des jeunes repose avant tout sur la reconnaissance du fait que lorsque l’économie se contracte, c’est l’adage «dernier engagé, premier renvoyé» qui s’applique pour les jeunes qui viennent d’être embauchés. Face à cette difficulté, Bill Shorten, ministre australien de l’Emploi a déclaré aux délégués à la CIT que l’Australie exigeait dorénavant que «chaque jeune puisse trouver une possibilité de s’instruire, de se former, ou de trouver un emploi». L’Australie met aussi à profit le surplus de recettes tirées du secteur minier en plein essor pour financer des programmes à destination des chômeurs et des plus démunis.
La Russie forme chaque année un grand nombre de diplômés universitaires hautement qualifiés, mais il existe un décalage sur le marché du travail entre ce que les étudiants ont appris au cours de leurs études et ce dont ont véritablement besoin les employeurs. «La réforme de la formation professionnelle est l’un des principaux défis que nous devons relever», a constaté Alexander Shokhin, président de la Fédération russe des industriels et entrepreneurs.
Haroon Bhorat, conseiller auprès du ministre des Finances d’Afrique du Sud, a dit aux délégués de la CIT que dans un pays «affamé d’emploi», il existe un débat: faut-il fournir immédiatement des emplois décents ou offrir du travail, quel qu’il soit. «Pour les 4,5 millions de personnes qui sont au chômage en Afrique du Sud, leur donner à tous accès à un emploi décent à court terme aurait un coût extrêmement élevé.»
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Intervention de Luc Coortebeeck, Conseil d’administration du BIT (Belgique) |
Luc Coortebeeck, de Belgique, membre du Conseil d’administration du BIT, met en garde contre l’aggravation du problème du «travail précaire». «Vous pouvez avoir un emploi, mais si c’est juste un petit boulot, ce que vous gagnez ne suffira peut-être pas pour faire vivre votre famille. C’est un grave problème qui se pose partout, même en Europe». M. Coortebeeck a ajouté que si le travail précaire tend à s’étendre, la propension à la syndicalisation, elle, est sur le déclin.
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Intervention d'Evelyn Matthei, ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Chili) |
La ministre chilienne du Travail, Evelyn Matthei, a déclaré que si le Chili avait un taux de chômage relativement faible, un grand nombre des nouveaux recrutés étaient des personnes «arrivées clandestinement d’autres pays. Elles travaillent sans contrat, ni sécurité sociale et sont souvent mal traitées». La ministre Matthei a déclaré que le Chili s’efforçait de trouver les moyens d’intégrer les nouveaux arrivants sur le marché du travail tout en garantissant que leurs droits seront préservés. La ministre a aussi évoqué les dures leçons que le Chili avait tirées de la crise financière qu’il a lui-même traversée il y a une trentaine d’années… des leçons qui ont permis au Chili de se protéger des pires effets de la crise économique mondiale actuelle.