Petites et moyennes entreprises

L’OIT, la Norvège et la Suisse mobilisées pour promouvoir la compétitivité et la durabilité des PME

La deuxième phase du programme SCORE a pour objectif d’améliorer les conditions de travail et la productivité dans les petites et moyennes entreprises du monde entier.

Communiqué de presse | 23 octobre 2013
Guy Ryder, Directeur général de l'OIT
GENÈVE – L’Organisation internationale du Travail (OIT), le Secrétariat d’Etat suisse à l’Economie (SECO) et l’Agence norvégienne pour la coopération au développement (NORAD) ont signé un accord de coopération pour soutenir la création d’emplois par les petites et moyennes entreprises (PME) et la croissance économique.

A l’échelle mondiale, les PME constituent la vaste majorité des entreprises commerciales et sont à l’origine de la plupart des emplois. La formation SCORE (acronyme anglais du projet Soutenir les entreprises compétitives et responsables) aide les PME à suivre un scénario gagnant-gagnant: une productivité accrue pour les entreprises et de meilleures conditions de travail pour ceux qui y travaillent.

«Pour des millions de personnes dans le monde, les PME offrent une perspective d’emploi, de salaire et d’avenir. Des programmes comme SCORE, qui aide les PME à devenir compétitives et durables, jouent leur rôle dans la création d’emplois de qualité et de croissance économique dans l’économie mondiale», a déclaré le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, lors de la signature de l’accord.

Cet accord inaugure la deuxième phase du programme SCORE après l’achèvement réussi de la première phase qui avait débuté en 2009. La deuxième phase du programme durera cinq années, avec un budget s’élevant à environ 19,5 millions de dollars.

La formation SCORE transmet les meilleures pratiques internationales dans la production manufacturée et dans le secteur des services, aidant les PME à adopter des pratiques responsables au travail, à fournir du travail décent et à devenir plus productives. Au cours des trois dernières années, les entreprises et les employés de divers secteurs ont bénéficié de la formation – des producteurs de fleurs coupées en Colombie, des équipementiers de l’automobile en Indonésie, des fabricants de meubles au Viet Nam, des bâtisseurs d’écolodges en Afrique du Sud et des fabricants de produits manufacturés en Inde, au Ghana et en Chine. Dans tous ces pays, les gouvernements, les employeurs et les syndicats ont été de précieux partenaires pour SCORE. Ils ont permis d’orienter le projet, ont contribué à sa conception et ont assuré la qualité de la formation, nommé des formateurs et encouragé la participation des entreprises.

Grâce à la formation SCORE, des entrepreneurs, jusque-là sceptiques, ont réalisé qu’agir pour améliorer les conditions de travail était bon pour les affaires. Les résultats dont ils font état sont conséquents: baisse du nombre de produits défectueux, recul de l’absentéisme, meilleure protection de la santé et la sécurité, qualité accrue et progrès importants en matière de coopération sur le lieu de travail.

S.E. Mme Beatrice Maser Mallor, Ambassadeur et cheffe de la Coopération et du développement économiques au SECO, a souligné: «A travers le programme SCORE, nous avons pu voir comment les normes de l’OIT pouvaient devenir une réalité à l’échelon de l’entreprise. En favorisant le dialogue social de qualité et grâce à la mise en œuvre de la formation qu’ils ont reçue en matière de qualité et de productivité, de production plus propre, de ressources humaines et de santé et sécurité au travail, ce programme a eu un impact direct et positif sur les conditions de travail».

Les résultats démontrent que l’amélioration de la compétitivité et de la productivité n’exige pas de réduire l’engagement social. «SCORE a prouvé que les bonnes pratiques de travail et le respect pour les valeurs humaines fondamentales allaient de pair avec une efficacité et des profits supérieurs», ajoute l’Ambassadeur.

S.E. M. Steffen Kongstad, Ambassadeur et Représentant permanent de la Norvège auprès des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève, confirme ce sentiment: «De meilleures conditions de travail contribuent au bien-être des travailleurs, à un surcroît de productivité et sont bonnes pour la productivité et le commerce. Le programme SCORE a obtenu des résultats remarquables pour les PME qui sont en concurrence dans la chaîne de valeur mondiale.»

La première phase du projet avait bénéficié à plus de 50 000 travailleurs et dirigeants dans les 308 PME participantes. La phase 2 du projet va se poursuivre sur cette base, avec pour ambition de toucher 800 nouvelles PME représentant environ 100 000 employés. Cette phase mettra aussi davantage l’accent sur le renforcement des capacités des partenaires nationaux, à savoir les institutions nationales, les syndicats, les associations d’employeurs et les gouvernements, pour qu’ils dispensent et pérennisent le programme de formation de manière indépendante.