Evénement

Lutter contre le travail des enfants dans les chaînes mondiales d’approvisionnement

Pendant le Sommet des dirigeants du Pacte mondial des Nations Unies, une manifestation a rassemblé des entreprises, l’OIT et des représentants d’employeurs et de syndicats en vue de discuter des outils et mécanismes permettant de combattre le travail des enfants dans les chaînes de valeur.

Communiqué de presse | 19 septembre 2013
NEW YORK – Des représentants de grandes entreprises multinationales, de l’OIT, de l’UNICEF, ainsi que de hauts dirigeants patronaux et syndicaux se sont rencontrés dans le cadre d’un événement parallèle au Sommet des dirigeants du Pacte mondial des Nations Unies en vue de discuter des moyens de s’attaquer aux causes profondes du travail des enfants dans les chaînes mondiales de valeur.

Cet important événement fut aussi l’occasion pour les entreprises et d’autres acteurs d’en apprendre davantage au sujet de la Plateforme sur le travail des enfants (CLP en anglais). La CLP – une initiative conjointe de l’OIT, de la Confédération syndicale internationale (CSI), de l’Organisation internationale des employeurs (OIE) et du Pacte mondial – identifie les obstacles à la mise en œuvre des conventions de l’OIT dans les chaînes d’approvisionnement et les communautés avoisinantes, ainsi que des solutions à ces obstacles et des méthodes pour catalyser l’action collective.

Au cours de l’événement, trois entreprises membres de la CLP –Coca Cola, Mars et Telefónica – ont présenté leurs expériences et les défis qu’elles doivent affronter – notamment l’utilisation des télécommunications – pour sensibiliser aux questions de travail des enfants dans les productions de cacao et de sucre.

Plusieurs participants ont aussi fait référence à l’importance de développer des systèmes de surveillance communautaires du travail des enfants et au rôle central que l’OIT pourrait jouer pour aider les gouvernements, les entreprises, les organisations d’employeurs et les syndicats à renforcer leur capacité de surveillance du contrôle du travail des enfants, jusqu’à l’échelon du village. Ils ont aussi mentionné les liens que la CLP tisse avec les pouvoirs publics, au niveau local comme au niveau national.

Brent Wilton, Secrétaire général de l’Organisation internationale des employeurs, s’est réjoui de la participation de plusieurs entreprises à cet événement et les a encouragées à profiter de la CLP comme d’une plateforme pour partager leurs expériences et leurs idées sur ce qui marche et ce qui ne marche pas dans la lutte contre le travail des enfants.

Jyrki Raina, Secrétaire général du syndicat IndustriALL et représentant de la CSI à la réunion, a relayé la conviction grandissante que les systèmes de relations de travail pourraient apporter davantage qu’un simple audit social. Il a déclaré qu’en réunissant entreprises et syndicats, la CLP pouvait aider à révéler les dessous cachés de la sous-traitance et de l’économie informelle, où le travail des enfants est prédominant.

Le Sous-directeur général pour les politiques de l’OIT, José Manuel Salazar-Xirinachs, a invité plus d’entreprises à rejoindre la CLP. Il a déclaré que la plateforme n’offrait pas seulement des connaissances transsectorielles sur la problématique du travail des enfants en provenance d’autres entreprises, mais qu’elle donnait aussi accès à vingt années d’expérience en expertise technique, travail de terrain et conseils politiques du Programme international de l’OIT pour l’abolition du travail des enfants (IPEC) – qui assure le secrétariat de la plateforme.

Plateforme sur le travail des enfants, c'est "gagnant-gagnant" pour les entreprises et les populations
Le Chargé de programme principal pour la responsabilité sociale des entreprises à l'OIT-IPEC explique pourquoi les outils de la Plateforme sur le travail des enfants constituent une option "gagnant-gagnant" pour les entreprises et les populations afin de combattre le travail des enfants.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter Benjamin Smith au secrétariat de la CLP smithb@ilo.org.