Faire en sorte que la migration fonctionne pour les femmes et les hommes dans les marchés du travail ruraux

De nombreux ménages ruraux pauvres considèrent la migration vers des zones urbaines, vers d’autres zones rurales, ou encore à l’étranger, comme une stratégie pour échapper à la pauvreté ou améliorer la qualité de leurs vies. Les modèles migratoires diffèrent d’un continent à l’autre et d’un pays à l’autre au sein d’un même continent, et évoluent au fil des ans. L’un des changements les plus significatifs survenus dans la deuxième moitié du siècle dernier réside dans la proportion croissante des femmes qui deviennent migrantes : aujourd’hui, elles constituent la moitié de la population migrante internationale, et migrent souvent de manière indépendante en tant que personnes ayant la charge principale de subvenir aux besoins économiques de leurs familles. Poussée par des forces économiques, sociales et politiques ainsi que par de nouveaux défis (tels que la dégradation environnementale, les catastrophes naturelles ou les conséquences du changement climatique), la migration peut à la fois apporter des bénéfices et constituer un coût pour les migrants eux-mêmes, leurs familles et leurs communautés d’origine et de destination, en fonction du profil et du sexe des migrants et des spécificités du marché du travail.