Social Summit in Porto

Le Directeur général de l'OIT s'adresse au Sommet social de l'UE à Porto

Il est nécessaire d'investir dans la formation, la protection sociale, le dialogue social et les emplois du futur, et l'Europe a d'énormes possibilités pour le faire, a encouragé Guy Ryder, Directeur général de l'Organisation internationale du Travail, aux dirigeants de l'UE réunis pour le Sommet social de Porto.

Actualité | 7 mai 2021
Lors d'un sommet social organisé par la présidence portugaise du Conseil de l'UE, les 27 États membres de l'UE ont adopté la déclaration de Porto sur les questions sociales. Cette déclaration souligne l'importance de l'unité et de la solidarité européennes dans la lutte contre la pandémie de COVID-19, et réaffirme l'engagement des dirigeants de l'UE à œuvrer pour une Europe sociale. Elle exprime la détermination des États membres à continuer d'approfondir la mise en œuvre du pilier européen des droits sociaux au niveau européen et national, en utilisant les orientations fournies par le plan d'action, y compris dans les domaines de l'emploi, des compétences et de la protection sociale.

Les présidents de la Commission européenne et du Parlement européen, la présidence portugaise et les partenaires sociaux européens ont également signé un Engagement social de Porto.

Le Directeur général de l'OIT, Guy Ryder, s'est exprimé lors de la session de travail consacrée au thème de l'emploi et du travail, à laquelle ont également participé plusieurs chefs d'État ou de gouvernement des États membres de l'UE et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Il a souligné les énormes possibilités dont dispose l'Europe pour préparer l'avenir du travail.

"Nous devons investir dans la formation des personnes, dans la protection sociale et l'égalité des sexes. Nous devons investir dans les institutions du travail, la négociation collective et le dialogue social. Nous devons réglementer les nouvelles formes de travail, et investir dans les emplois du futur, surtout les emplois verts, numériques, et les emplois dans l'économie des soins. Il semble que nous soyons sur la bonne voie", a-t-il déclaré.

En 2019, la Conférence internationale du Travail a adopté la Déclaration du centenaire pour l'avenir du travail. Les priorités énoncées dans la Déclaration du centenaire de l'OIT correspondent étroitement aux objectifs du pilier européen des droits sociaux.

Soulignant l'impact extraordinaire que la pandémie de COVID-19 a eu sur l'emploi en détruisant des millions d'emplois, en augmentant la pauvreté des travailleurs et en diminuant les revenus du travail, M. Ryder a noté que la pandémie a aggravé les inégalités, y compris dans les sociétés européennes, les femmes, les jeunes, les travailleurs informels et précaires devenant encore plus défavorisés. Il a souligné que pour contrer cette tendance, des interventions politiques fortes sont nécessaires, notamment en ce qui concerne la manière dont nous organisons le travail.

La crise a révélé que les États et les gouvernements peuvent intervenir d'une manière et à une échelle que personne n'aurait pu imaginer auparavant. Il est peu probable que cela ne soit qu'un phénomène temporaire. Une crise de cette ampleur nécessite un nouvel espace et de nouvelles perspectives, a conclu M. Ryder, en soulignant l'importance du pilier social européen et du plan d'action.