Travail des Enfants, travail forcé

Conventions ratifiées par la Côte d’Ivoire sur le Travail des Enfants et le travail forcé : des données collectées pour les rapports périodiques à l’OIT

Abidjan (Nouvelles de l’OIT) – Le Ministère de l’Emploi et de la Protection Sociale avec l’appui de l’Organisation internationale du Travail a organisé du 5 au 6 août 2021 à Grand-Bassam, un atelier de renforcement des capacités et de collecte de données dans le cadre de la préparation des rapports de l’OIT sur les conventions relatives au Travail des Enfants et au travail forcé.

News | 16 August 2021
Vue des participants
L’atelier a permis renforcer les capacités des mandants tripartites (gouvernements, employeurs et travailleurs) ainsi que des acteurs de la lutte contre le Travail des Enfants et du travail forcé sur le système normatif et le système de contrôle de l’OIT. Il a en outre permis de collecter des données auprès des participants en vue de l’élaboration des réponses à apporter aux commentaires de la Commission d’Experts pour l’Application des Conventions et Recommandations (CEACR) relatifs aux conventions ratifiées par la Côte d’Ivoire sur le Travail des Enfants et le travail forcé. Les données collectées permettront notamment la rédaction des rapports de la Côte d’Ivoire concernant les conventions qu’elle a ratifiées sur ces deux phénomènes.

Produire un cacao durable exempt de Travail des Enfants

« Les conventions relatives au travail des enfants méritent une attention particulière du fait qu’il s’agit de conventions fondamentales de l’OIT mais aussi parce qu’elles font l’objet d’observations de la Commission des Experts pour l’Application des Conventions et recommandations de l’OIT », a souligné Sophie De Coninck, spécialiste principale des principes et droits fondamentaux au travail, représentant le directeur de pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo à cet atelier.

Sophie De Coninck, spécialiste principale des principes et droits fondamentaux au travail
« Il s’agit d’une priorité gouvernementale, en particulier dans le contexte des efforts pour produire un cacao durable exempt de Travail des Enfants. Ces travaux permettront au pays de s’acquitter de ses obligations constitutionnelles concernant la présentation des rapports attendus en 2021 sur la mise en œuvre des conventions ratifiées dans un cadre tripartite sur le travail forcé et sur l’élimination du travail des enfants ainsi que les conventions techniques sur la promotion de l’emploi », a déclaré Mme De Coninck.
Il est donc essentiel, a-t-elle exhorté, que le « rapport qui sera fourni le 1er septembre 2021, reflète adéquatement les mesures prises pour mettre en œuvre les conventions sur le Travail des Enfants et le travail forcé ».

Au terme de deux jours de travaux, « l’essentiel a été dit et bien dit », s’est réjoui le conseiller technique du Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale.

Des données collectées pour des rapports de qualité

Bagaté Bolou, conseiller technique du Ministre de l’Emploi

Bagaté Bolou s’est félicité pour la « bonne approche méthodologique à adopter pour répondre aux commentaires de la CEACR sur les conventions objets du rapports 2021 de la Côte d’Ivoire, notamment les conventions fondamentales n°29 et 105 sur le travail forcé et n°138 et 182 sur le Travail des Enfants ».

A cet effet, il convient de retenir selon M. Bolou, que « le système de contrôle de l’application des normes de l’OIT de par sa complexité est rigoureusement encadré et que nous disposons maintenant des armes intellectuelles pour accompagner le gouvernement à mieux rédiger les rapports requis ».

L’émissaire du Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale a en conséquence exhorté les employeurs, les travailleurs et tous les acteurs impliqués dans la rédaction des rapports, à s’approprier les moyens mis à leur disposition « dans le présent atelier pour produire un document non seulement de qualité, mais surtout un document qui reflète la réalité ».

Cette activité du projet Trade For Decent Work dont le principal objectif est de favoriser l’application effective des conventions fondamentales de l’OIT et le respect de l’obligation de faire rapport à ses organes de contrôle, bénéficie de l’appui financier de la Commission Européenne et de l’accompagnement du projet ACCEL Africa.

Les participants à l’atelier sont les membres du Comité Consultatif Tripartite sur les Normes Internationales du Travail (CCTNIT), du Comité Intersyndical de Lutte contre le Travail des Enfants (CILTE), d’entreprises membres de la Confédération Générale des Entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) qui mènent des actions concrètes en matière de suivi du Travail des Enfants et du travail forcé, de la Task Force Alliance 8.7 Côte d’Ivoire, d’Agences des Nations Unies, d’ONG internationales ainsi que le Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants (CNS), présidé par la Première Dame de Côte d’Ivoire Dominique Ouattara.

Photo de famille