Congrès ordinaire de l’UNATR-CI

L’OIT prône le dialogue social aux côtés des travailleurs de Côte d’Ivoire

ABIDJAN (Nouvelles de l'OIT) – L’Union nationale des Travailleurs de Côte d’Ivoire (UNATR-CI) vient de tenir à Abidjan, son troisième congrès ordinaire électif sous le thème de la résilience des travailleurs de Côte d’Ivoire face à la COVID-19. A cette occasion, le directeur de pays de l’Organisation internationale du Travail (OIT) pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo a exhorté les travailleurs à continuer de privilégier le dialogue social.

Actualité | 16 septembre 2021
Frédéric Lapeyre, directeur de pays de l’OIT pour la Côte d’Ivoire, le Benin, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Togo

Le dialogue social : un facteur de paix

« Le dialogue social est une dimension centrale de la consolidation de la paix, de la croissance durable et de la réussite des politiques nationales de développement et des politiques publiques. Il n’y a pas de développement durable sans construction d’un monde de travail meilleurs » a indiqué Frédéric Lapeyre encourageant un « mouvement syndical fort, garant des droits des travailleurs et d’une croissance inclusive en Côte d’Ivoire ».
M. Lapeyre a en outre rappelé les conséquences de la COVID-19 dans le monde du travail. « La COVID-19 a touché les travailleurs par le ralentissement de leurs activités économiques et impacté leur santé et le moral de leur famille ».
C’est pourquoi le directeur de pays de l’OIT a insisté sur l’importance de la protection sociale pour les travailleurs les plus vulnérables notamment, les femmes, les travailleurs domestiques et ceux migrants, ajoutant que « la transition de l’économie informelle vers le formel est un moyen pour sortir de la vulnérabilité ».

Yves Kodibo, secrétaire général de l’UNATR-CI

La résilience des travailleurs de Côte d’Ivoire face à la COVID-19

Yves Kodibo, le secrétaire général sortant de l’UNATR-CI réélu à ce congrès, a salué la résilience des syndicalistes ivoiriens « durement éprouvés par la pandémie à corona virus ». « Beaucoup d’entre nous ont perdu leurs emplois, certains en sont morts et d’autres portent encore aujourd’hui les stigmates psychologiques et sociales de cette pandémie » a-t-il souligné appelant tous les travailleurs à se faire vacciner et à continuer à respecter les mesure barrières.
Dans le monde éducatif, « la COVID -19 a entrainé la fermeture de plusieurs écoles privées laissant des enseignants sans salaire et des apprenants abandonnés à eux-mêmes » témoigne Jérôme Gondo, fédéral de l’UNATR-CI du Gbekè. « Nous devons apprendre à vivre avec cette pandémie en nous faisant vacciner et en respectant les mesures barrières » a appelé M. Gondo.

« Je sors de ce congrès avec le sentiment que l’UNATR-CI fera davantage pour défendre et protéger nos droits. Car pendant cette crise de COVID-19, grâce à notre syndicat, plusieurs travailleurs ont pu conserver leurs emplois quand ceux qui malheureusement ont été licenciés ont pu être indemnisés » se félicite Marius Kouba un des congressistes.
Kattia Paredes Moreno, spécialiste principale des activités des travailleurs au bureau de l’OIT à Abidjan a quant à elle situé l’importance d’un congrès syndical qui est précise-t-elle, de « garantir la démocratie et une saine gouvernance des organisations syndicales ».

Les congressistes ont été sensibilisés sur la question du changement climatique et du rôle des organisations syndicales dans la transition écologique juste, durable et capable de préserver un travail décent.
Pour rappel, l’UNATR-CI a été créée le 9 août 2004 avec pour mission, ‘’la promotion et la défense des intérêts juridiques et socio-économiques des travailleuses et travailleurs de toutes catégories et de contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail’’.

Congressistes