Afrique

En Afrique, des syndicats plaident en faveur de l’Agenda du travail décent et de la justice sociale de l’OIT

Selon les participants à une conférence syndicale régionale qui s’est tenue à Nairobi, les syndicats africains doivent se mobiliser pour promouvoir l’Agenda du travail décent et de la justice sociale de l’OIT.

Communiqué de presse | Nairobi, Kenya | 24 février 2014
NAIROBI (ACTRAV INFO)-Selon les participants à une conférence syndicale régionale qui s’est tenue à Nairobi, les syndicats africains doivent se mobiliser pour promouvoir l’Agenda du travail décent et de la justice sociale de l’OIT.

Les dirigeants syndicaux présents à la conférence organisée par le Bureau des activités pour les travailleurs de l’OIT (ACTRAV) et l’Organisation centrale des syndicats (COTU-Kenya) soutenue par le Projet ACTRAV/Norvège «Des syndicats pour la justice sociale» ont également insisté sur l’importance de l’unité du mouvement syndical africain.

«Je pense que l’Agenda mondial de l’OIT pour le travail décent sera mis en œuvre par les syndicats dans toute l’Afrique. Ils s’y engagent», a déclaré Francis Atwoli, Secrétaire général de l’Organisation centrale des syndicats (COTU-Kenya).

Rabiatou Diallo, Présidente d’honneur de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) a déclaré que, pour parvenir au travail décent et à la justice sociale pour tous, les syndicats devront renforcer le tripartisme et le dialogue social dans leurs pays respectifs. «Le dialogue social est l’une des clés pour assurer le travail décent et réduire la pauvreté, le VIH-SIDA et le secteur informel, qui touchent avant tout les travailleurs. Les syndicats doivent aussi faire participer les femmes et les jeunes aux efforts qu’ils déploient pour atteindre ces objectifs», a-t-elle ajouté.

Caroline Mugalla, Secrétaire exécutive de la Confédération syndicale d’Afrique de l’Est (EATUC) a souligné que l’Agenda du travail décent constitue pour les syndicats un message essentiel. «Il recadre sans ambiguïté ce pour quoi nous nous battons, nous les syndicats. Dans le cas de l’Afrique de l’Est, tous les pays ont enregistré une croissance économique; mais cette croissance n’a pas nécessairement débouché sur des possibilités d’emplois. Il s’est agi d’une croissance sans emplois qui n’a fait que contribuer à la forte montée en puissance de l’économie informelle. En termes de développement, il faut que les syndicats mettent en œuvre l’Agenda du travail décent et s’attellent à des questions telles que la protection et la justice sociales pour tous».

Owei Lakemfa, Secrétaire général de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA) a lui aussi mis en avant l’importance de promouvoir l’Agenda du travail décent.
«Les syndicats doivent réfléchir sur la manière dont ils peuvent mobiliser le reste de la société pour promouvoir le travail décent car la protection et la justice sociales pour tous sont des éléments majeurs. Rien ne saurait justifier que quiconque en Afrique ou dans le monde aille se coucher le ventre vide.
Les travailleurs doivent avoir accès à des avantages sociaux et les syndicats doivent veiller à ce que les enfants aient droit à l’éducation».

Les intervenants ont par ailleurs souligné la nécessité de renforcer les syndicats dans la région.«Nous voulons faire progresser le mouvement syndical en Afrique» a pour sa part déclaré Maria Helena André, Directrice d’ACTRAV, aux participants à la conférence, qui réunissait plus de 130 délégués venus de plus de 40 pays et organisations syndicales sous-régionales et régionales d’Afrique.

Kwasi Amankwah, Secrétaire général de la CSI Afrique, a quant à lui rappelé que les syndicats «jouent un rôle important pour le développement de ce continent et doivent poursuivre sans relâche leurs efforts pour obtenir les droits des travailleurs dans chacun de nos pays. Ils doivent œuvrer de concert, tant aux niveaux national que régional, pour veiller à ce que les décideurs politiques placent les intérêts des travailleurs au premier rang de leurs priorités».

Pour plus d’informations, veuillez contacter:


Mamadou Kaba Souare, responsable de la Communication,
Bureau des activités pour les travailleurs (BIT-ACTRAV) – Genève, +41 22 799 74 08, souare@ilo.org