La Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) plaide pour un meilleur dialogue social avec le Parlement marocain

Le Bureau des activités pour les employeurs de l'OIT (ACT/EMP) soutient la CGEM, par sa commission sociale, dans l'évaluation de l'état du dialogue social et le plaidoyer pour son amélioration.

Actualité | 23 février 2022
Dans le cadre du Sixième Forum Parlementaire International de la Justice Sociale, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) s’est basée sur une étude précédemment entreprise conjointement avec l'OIT, comme base de son plaidoyer pour une amélioration du dialogue social au Maroc.

Le Président de la CGEM, M. Chakib Alj, a profité de l'occasion pour souligner que la confédération est toujours prête pour que le Dialogue Social avec les partenaires sociaux reste un levier et une voie pour trouver des solutions aux questions économiques et sociales dans un contexte difficile marqué par la pandémie Covid19. La CGEM a fait savoir l’importance du respect des engagements des parties prenantes afin de renforcer la confiance et bâtir sur des bases saines un renouveau du Dialogue Social au service de l’inclusion social et le plein emploi. Notamment en renforçant l’arsenal législatif précisément : la promulgation de la loi organique sur les conditions d’exercice de la loi sur la grève et l’amendement du code du travail afin d’accompagner les évolutions que connait le monde du travail.

Le responsable de la commission sociale de la CGEM, Mohammed Touzani, a souligné l'importance du rôle que le dialogue social national au Maroc joue dans le maintien des relations sociales stables entre les partenaires sociaux et ainsi favoriser le développement économique et social du pays. Malheureusement et malgré ce rôle important et les efforts déployés par les mandants, il n’est régi par aucune loi et demeure non régulier et tributaire de plusieurs aléas. Au-delà de ce caractère, les sujets discutés par les parties prenantes se limitent souvent aux volets touchant principalement à la rémunération et à l’augmentation du salaire minimum alors qu’il existe d’autres sujets à intégrer dans ce Dialogue tel que la productivité, l’écologie, l’emploi, l’employabilité, toutes des sujets imposés par plusieurs facteurs et qui oblige à adopter un renouveau dans le contenu du Dialogue Social.

Il a été rappelé lors de cette rencontre à la 2ème chambre du parlement Marocain le rôle que joue l’Académie Sociale de la CGEM crée en 2018, soutenue par l'OIT, pour pallier au volet formation qui a été cité comme une lacune du système actuel.

Ainsi et à l’aube de l’achèvement du dernier accord social national qui a couvert la période 2019-2021, la CGEM se prépare pour un nouveaux accord social national. Sans nul doute la conduite du prochain round du Dialogue Social sera une étape importante pour dessiner les grands traits du paysage économique et social Marocain post Covid19 et devra par conséquent prendre en considération la diversité des dossiers à mettre sur la table des négociations.

L'événement a été observé du côté de l'OIT, par Mme Rania Bikhazi, Directrice du Bureau de l'OIT pour l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie,